Publié sur le site NKMPARIS le 15 février 2014
Bastille – Nation : deux arrondissements, mais une destinée partagée !
Christian Saint-Etienne et Valérie Montandon, têtes de liste dans le 11eme et le 12eme arrondissements, ont dévoilé en présence de NKM leurs listes d’union pour leurs arrondissements respectifs place de la Bastille.
Une présentation simultanée des listes qui s’inscrit dans le destin commun des deux arrondissements, autour de l’axe Bastille-Nation.
Quatre questions à Valérie Montandon et Christian Saint-Etienne…
Les listes du 11e et 12e qui symbolisent l’union UMP MoDem UDI sont désormais arrêtées. Comment cette volonté de travailler ensemble entre arrondissement est-elle perçue sur le terrain ?
Christian Saint-Etienne : La constitution des listes est toujours un moment important. Elle nécessite des combinaisons équilibrées entre couleurs politiques, mais aussi sur le plan professionnel. Et je suis fier d’affirmer que nos listes sont très marquées société civile et France productive. Ce sont des gens qui travaillent et produisent toutes sortes de richesses : économiques, culturelle ou associatives. Ce sont des personnes engagées, qui se battent pour le développement de leur arrondissement et de leur ville.
En définitive, mon jugement importe peu, seul compte celui de l’équipe. Et je peux affirmer que ses membres sont heureux de travailler ensemble, main dans la main pour porter notre projet commun, aménager l’axe Bastille-Nation.
Car c’est une zone géographique clé, aussi bien sur le plan de la circulation que sur celui du développement économique, ou de la qualité de vie.
L’important enfin, ce sont les têtes de liste. Et je me réjouis de notre complémentarité avec Valérie. Tous les deux issus de la société civile, elle entrepreneur, moi économiste, avec cette même envie de changement pour Paris.
Valérie Montandon : L’union entre l’UDI, le MoDem et l’UMP s’est faite sur une convergence des idées et du programme. Avec Christian Saint-Etienne nous travaillions déjà régulièrement ensemble, notamment sur les grandes questions budgétaires au conseil de Paris. A l’époque déjà, nous nous étions impliqués sur le travail du dimanche. Nous avions travaillé conjointement sur une extension des zones touristiques de façon modérée et sur la création des zones Puces (Périmètre d’Usage de Consommation Exceptionnelle). Ce rassemblement est le fruit d’un travail commun de plusieurs années.
C’est la raison pour laquelle, des membres du MoDem et de l’UDI ont rejoint notre équipe. Je suis très fière d’avoir pu installer les trois logos sur notre permanence. Leur présence permet d’enrichir nos débats internes et notre programme pour le 12e arrondissement
Par ailleurs, sur le terrain nous sentons un véritablement besoin d’alternance. Les habitants sont convaincus par le dynamisme de Nathalie, parce qu’elle a une vision moderne de la vile et des propositions concrètes en terme de fiscalité, de sécurité, d’écologie, etc.
En quoi consiste justement votre projet de développement et d’aménagement de l’axe Bastille-Nation ?
Christian Saint-Etienne : Nous voulons lancer un concours d’idées architecturales pour cet axe et le réaménagement des deux places. Elus, nous lancerons un véritable projet architectural de rénovation.
Les besoins sont évidents, la place de la Bastille n’est qu’une annexe du périphérique, un nœud routier… Sans compter qu’une fois arrivés sur place, les touristes cherchent toujours la Bastille !
Il faut non seulement en faire une place à vivre, mais aussi renouer avec son histoire, quitte à faire une reproduction au tiers de la Bastille avec des films présentant des documents d’époque.
Dans cette même logique, il y a également beaucoup à faire au niveau du faubourg Saint Antoine, un quartier historique de Paris qui a pourtant été abandonné par la municipalité sortante.
Valérie Montandon : Nous avons effectué un premier sondage auprès des habitants concernant la place de la Nation, grâce auquel nous avons pu établir un cahier des charges et des objectifs. Nous lancerons un appel à projet auprès des architectes pour rénover cette place. Et avant tout, nous tenons à ce que les idées retenues soient soumises à la concertation des habitants et commerçants de la place.
Proche de la place de la Nation, des réaménagements comme celui du boulevard Diderot ont été réalisés sans concertation auprès des riverains et des commerçants.
La sécurité pourrait s’améliorer grâce à la vidéo protection et la présence d’une police de quartiers. L’urbanisme doit être également repensé en termes de végétalisation, de convivialité, de circulation. Le parc central est peu accessible et doit devenir un lieu de promenade et de rencontre.
L’essentiel sera donc d’en faire des lieux de vie ?
Christian Saint-Etienne : Ces zones sont en effet essentiellement des voies de circulation, dangereuses pour les vélos ou piétons.
Notre projet n’en est qu’au stade préliminaire. Concernant les places, l’idée est d’opter pour une traversée souterraine des places dans l’axe entrant et sortant de Paris. Ainsi, la circulation sur les places serait désengorgée. Un anneau circulaire de moindre ampleur serait conservé pour desservir les voies de circulation.
En parallèle, des projets d’aménagement seront conduits, tels un cirque d’été, un espace réservé aux orchestres plein air, etc. De sorte à redonner envie aux Parisiens de déambuler de la Bastille à Nation, le long du faubourg Saint Antoine.
Le 11e arrondissement a une dimension historique très forte qu’il nous faut préserver, restaurer. Celle de faubourg industriel de Paris, d’où sont nées toutes les révolutions, 1789, 1830 et 1848. Ce quartier a par ailleurs gardé une forte identité ouvrière, même s’il ne reste en définitive que deux entreprises avec de véritables unités de production semi-industrielles qui fabriquent du chocolat et du jambon !
L’identité industrielle de cet arrondissement doit être conservé dans le cadre d’une croissance durable. Relocaliser dans cet espace des moyens de production servirait directement ce vœu que nous portons, et nous nous y engageons. Des zones seront également réservées à l’artisanat, de façon à ce que nos artisans ne soient pas contraints de s’installer dans des échoppes du 91 ou du 93.
Enfin, nous voulons travailler à une réinterprétation moderne de l’immeuble haussmannien, et favoriser en ces lieux la mixité entre habitat, activités professionnelles et loisirs.
Le 11e gagnera ainsi à être un très bon laboratoire du Paris de demain.
Valérie Montandon : Nous réaliserons une étude d’impact sur la circulation autour de cet axe. Pour rendre ce carrefour agréable, nous devons faire attention à garder une fluidité du trafic tout en organisant au mieux la convivialité.
Nous devons également répondre aux problèmes inhérents des manifestations qui ont principalement lieu entre la place de la Nation et la Bastille.
La municipalité doit également impulser un nouveau dynamisme autour des commerces, notamment ceux liés à l’artisanat. En prenant exemple sur le projet de réhabilitation de Bercy Charenton, qui leur permet de travailler sans occasionner de gêne à cause du bruit.
Les destins du 11e et 12e sont donc liés ?
Christian Saint-Etienne : Ces deux arrondissements se sont trop tournés le dos trop longtemps. Même le faubourg Saint Antoine était considéré comme une frontière invisible, alors qu’en réalité il nous lie.
Par ailleurs, nos points communs ne manquent pas, comme nos potentiels en termes de mixité. Je pense notamment aux quartiers en bord de Seine du 12e.
Valérie Montandon : Jusqu’à maintenant, il n’y a eu aucun projet commun dans tous l’Est parisien, alors que le 11e, 12e et 20e arrondissements ont la nécessité de travailler ensemble. Déjà dans le programme de 2008, la gauche promettait de requalifier la place de la Nation. (Extrait de leur programme « La place de le Nation sera totalement réaménagée »). Six ans après, rien n’a été fait. Et pourtant, ils avaient tous les pouvoirs au niveau des arrondissements et de l’Hôtel de ville. Les socialistes travaillent de façon cloisonnée, sans lien entre arrondissements, ni avec les communes voisines.
Nous avons une approche différente. Avec Christian Saint Etienne nous travaillerons ensemble dès le lancement du projet. De même avec NKM, avec qui nous portons des projets communs avec les communes voisines : comme c’est le cas avec le maire de Charenton (cf. le projet de Bercy-Charenton qui enlève la barrière périphérique entre les deux villes et partage une nouvelle gare en commun).
Par ailleurs, nous souhaitons avec Christian Saint-Etienne une interface entre l’univers de l’entreprise et celui de la politique. A l’heure actuelle, il n’existe pas de dialogue entre ces deux mondes, et c’est pour cela qu’il manque tant de dynamisme à notre ville. Etablir une connexion entre ces divers pôles et la Mairie nous semble primordiale.