Tout Parisien a en ce moment les yeux rivés sur son fleuve. La crue de la Seine a atteint sa côte de 5,5 mètre. Certes les « autorités » nous rassurent (ce qui a pour conséquences d’immédiatement nous angoisser, surtout que dans le même temps on peut apprendre que les barrages réservoirs en amont de Paris auraient atteint 90 % de leur remplissage).
Nous ne pouvons, néanmoins, qu’être spectateur et faire confiance à l’Administration et ses réflexes ou ses programmes (comme le plan Neptune qui peut être déclenché dès que le seuil des 6 mètres est atteint). Or le dernier bulletin de Vigicrues annonce qu’elle devrait se stabilisait à un peu plus de 6 mètres au cours de la nuit prochaine.
Heureusement, à l’heure où ces lignes sont écrites, il n’y a pas de drames humain à déplorer dans la capitale. Mais des questionnements sur ce fatalisme régnant sont légitimes. Notamment à l’écoute du Sénateur UDI et membre du Conseil de Paris, M. Pozzo Di Borgo, qui n’a eu de cesse d’alerter sur un certain manque de préparation en cas de crue de la Seine, comme l’illustre cet article du JDD pas plus vieux que mars 2016 : LIRE ICI.
Il dénonce des renoncements budgétaires, par M. Delanoë et Mme Hidalgo, dans le financement de système de casier de rétention permettant d’atténuer encore davantage les conséquences d’une crue massive :
Quand la ville de Paris s’est focalisée sur le financement de l’aménagement ludique des berges de Seine, elle a oublié de se préoccuper des caprices d’un fleuve. Non, la Seine n’a pas toujours été un long fleuve tranquille! La crue de 1910 est là pour le rappeler et ses conséquences aujourd’hui seraient autrement plus catastrophiques.
Quoi qu’il en soit cette crue de la Seine nous a rappelée à la réalité. Les casiers évoqués plus haut devraient être mis en œuvre à compter de 2020. Espérons que d’ici là il n’y ait pas de crue centennale. Et on peut aussi imaginer que certaines compagnies d’assurances n’hésite pas à engager la responsabilité de la Ville de Paris, dès lors qu’elles arriveraient à démontrer les conséquences des ces mauvaises décisions sur les dégâts subis.
En attendant cela, un enseignement immédiat peut être tiré concernant la circulation urbaine.
La crue de la Seine fournit une preuve supplémentaire de l’impréparation des voies de berges de la rive droite
La fermeture des voies sur berges est une illustration réelle du quotidien qui attendra les riverains des quais : un embouteillage permanent source de bruit et de pollution.
Les bouchons ont même atteints la partie est de la rue de Charenton, pourtant fluide en matinée (la photo ci-jointe a été prise ce vendredi 3 juin, dans la matinée), qui s’explique aussi, il est vrai, par la fermeture de l’accès à l’A4.
Pourtant, les élus Les Républicains, doit moi-même en conseil du 12e arrondissement, n’avons cessé de réclamer, avant de prendre une telle décision de fermer les voies sur Berges, d’obtenir une analyse de son impact sur les reports de circulation.
Pas plus tard que le 25 mai, cette étude d’impact était encore réclamée en vain alors que le Parisien, ce même jour, confirmait que les reports de trafics seront nombreux et créeront par conséquent davantage d’embouteillages (VOIR ICI).
Pourtant, le réaménagement des voies nous a été présenté comme un instrument de lutte contre la pollution.
Et pour finir, la même conclusion s’impose, la Gauche se voile la face sur le réel ; ses mesurettes politiques étant forcément bonne car animée par le progressisme ; et poursuit finalement sa politique de chien crevé au fil de l’eau…