Communiqué de presse du groupe es Républicains Indépendants du 8 janvier 2018 :
Après les panneaux publicitaires vides, 30 M€ de manque à gagner par an, la Mairie de Paris cumule les approximations de gestion et invente « les abonnés Vélib’ sans vélos« .
Les 300.000 abonnés au service de vélos en libre-service essuient les plâtres d’un changement d’opérateur insuffisamment préparé : les voici privés de facto du service Vélib’ depuis le 1er janvier.
Seules 64 stations sont activées au 5 janvier et moins de 500 vélos sont disponibles, contre 20.000 en temps normal. La Mairie de Paris annonçait que 50 % des 1000 stations seraient ouvertes au seuil de la nouvelle année. Les travaux nécessaires à l’adaptation des stations semblent avoir été sous-estimés. Il est illusoire de croire que 80 stations seront ouvertes chaque semaine alors qu’au terme de 3 mois de travaux, 62 seulement ont été achevées.
Cette pénurie de vélos intervient alors que le prix de l’abonnement a subi une augmentation vertigineuse: + 28,3 % par rapport à 2017. En guise de compensation, des heures gratuites sont proposées, alors qu’aucun Vélib’ n’est disponible ! Ce n’est pas sérieux : l’opérateur doit tout simplement rembourser les usagers tant qu’au moins 500 stations ne sont pas opérationnelles.
Ce démarrage plus que poussif expose encore plus le modèle économique de Vélib’ alors que les flottes de vélos sans borne sont en plein développement. Les Parisiens risquent de se tourner vers ces services à la disponibilité supérieure et à la tarification particulièrement agressive. Cela dans un contexte où Paris et les collectivités partenaires devront déjà éponger plus de 200 M€ de pertes d’Autolib’ d’ici 5 ans.
Face à ces défaillances, le syndicat mixte, dont la Mairie de Paris dispose de 50 % des droits de vote et l’opérateur doivent sans délai fournir une information précise et fiable sur le calendrier d’ouverture de chaque station et la montée en charge du nombre de vélos en libre-service. Dans l’hypothèse où le service ne pourrait être rétabli rapidement, une solution de substitution, négociée avec les autres acteurs proposant des vélos en location, doit être proposée aux abonnés Vélib’.