Dans le cadre du Conseil d’arrondissement du 18 janvier 2017, je suis intervenu pour m’opposer à la délibération proposant l’apposition d’une plaque commémorant les évènements du 14 juillet 1953, place de la Nation, ainsi libellée :
A LA MÉMOIRE DES 7 MANIFESTANTS TUES
ET DES NOMBREUX BLESSES,
VICTIMES DE LA RÉPRESSION
DU 14 JUILLET 1953,
PLACE DE LA NATION.
6 MILITANTS INDÉPENDANTISTES ALGÉRIENS
DU MOUVEMENT POUR LE TRIOMPHE
DES LIBERTÉS DÉMOCRATIQUES,
ET UN MEMBRE DE LA CGT
ONT ÉTÉ TUÉS CE JOUR-LÀ.
Voici le texte engagé de mon intervention (seule la prononciation fait foi) :
Madame le maire, mes chers collègues,
Vous ne serez pas surpris. Nous voterons contre cette délibération uchronique.
Tout d’abord, nous serons cohérents avec la position du groupe Les Républicains, prise lors du conseil de Paris des 29 et 31 mars 2016, contre le vœu communiste à l’origine du texte que nous examinons aujourd’hui.
S’agissant de cohérence, je me permets de souligner qu’en concrétisant ce vœu communiste, en raison, j’imagine, d’un accord politicien dont vous avez le secret, votre majorité considère que le gouvernement incriminé par cette plaque était répressif mais il ne nomme pas ce gouvernement.
Et pour cause, lorsqu’on sait que ce gouvernement était de centre gauche ! Son ministre de l’intérieur, pour mémoire, était le radical-socialiste Léon Martinaud Deplat. François Mitterrand en était membre aussi. Il sera d’ailleurs le successeur du ministre Martinaud Deplat à la place Beauvau d’où il déclarera « l’Algérie c’est la France« .
Ainsi, en ne nommant pas l’auteur de « La Répression », terme figurant sur le projet de plaque en cause, c’est la France qui est implicitement désignée par ce terme, sur la place de la Nation ! Cette réécriture politique de l’histoire est grave et irresponsable.
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