Oui pour le travail du dimanche de façon modéré et raisonnable !

14-01-13

Ce dimanche 12 janvier, après avoir été à la rencontre des habitants présents sur les marchés de Porte Dorée et de Bercy, une partie de l’équipe militante, accompagnée de Valérie Montandon, de François Haab, se sont rendus à Bercy Village dont une grande partie des commerces étaient ouverts, afin de sensibiliser les personnes présentes à l’intérêt économique et pratique que représente cette ouverture dominicale.

En effet, la zone de Bercy Village a tous les atouts pour obtenir la qualification de zone PUCE :

  • Des entreprises volontaires, qui ont présenté des dossiers sérieux, motivés et respectant les accords passés avec les salariés
  • Une délimitation facilement identifiable, du fait de la configuration spécifique de ce secteur
  • Aucune concurrence déloyale avec les commerces environnants, notamment les commerces de proximité
  • Le nombre et la diversité des enseignes de Bercy Village qui représentent une offre culturelle de qualité pour les Parisiens.

Seulement, l’’impulsion du Maire de Paris peut permettre l’’ouverture des magasins le dimanche.

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L’arrivée du froid n’affecte pas la force de conviction des militants d’une alternance à Paris

Les équipes de campagne pour l’alternance pour Paris étaient encore massivement répartis, ce dimanche 12 janvier 2014, sur les différents lieux de vie du douzième arrondissement pour échanger avec ses habitants et ainsi leur montrer que l’alternance est la seule voie possible au redressement de nos quartiers :

Patrick Mathieu et une partie de l’équipe du 12ème réunis ce matin sur le marché de la Porte Dorée
Accueil chaleureux, malgré le temps froid!

© le12emeavecNKM

 

À saint Eloi avec l équipe du #12eme @VMontandon @nkm_paris

© Alexandre Bouchy

A Bercy

© Jean-Paul Fabbiani

En savoir plus sur ce dernier tractage consacré à l’ouverture dominicale de « Bercy Village »

Nouvelle affluence à la permanence de campagne

14-01-11-discoursPour la deuxième fois depuis son ouverture, la permanence de campagne de Valérie Montandon était trop petite pour accueillir, ce samedi 11 janvier 2014, la tradition de la galette.

Cette rencontre était l’occasion pour la tête de la liste de la reconquête du douzième arrondissement ainsi que François Haab, le numéro 2, de présenter leurs vœux aux habitants de notre arrondissement présents (voir ici).

Motivés par ces paroles et rassasiés par la spécialité pâtissière, les militants se sont dispersés vers les marchés d’Aligre ou de Cour de Vincennes afin de rencontrer les habitants et les convaincre que l’alternance à Paris est plus que nécessaire.

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La gauche et petite ceinture : beaucoup de promesses électorales non tenues

Michèle Blumenthal, maire sortante, déclare en 2001 :

Ainsi, l’emprise foncière de la petite Ceinture doit être rendue pour partie, aux Parisiens en y créant des promenades nouvelles pour les piétons, des lieux de calme et de détente, des espaces pour les jeux et les activités sportives, et pourquoi pas des jardins potagers pour les enfants des écoles.

Christophe Najdovski, élu du 12e arrondissement et candidat vert à la mairie de Paris, déclare en 2001 :

Créer de grands parcs paysagers et transformer la petite ceinture en coulée verte.

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Petite ceinture : 13 ans d’inaction

La petite ceinture et la passerelle reliant l'avenue Michel Bizot et le boulevard Poniatowski

La petite ceinture et la passerelle reliant l’avenue Michel Bizot et le boulevard Poniatowski

Dès la fin des années 1990, à la suite du succès de la Promenade Plantée de Daumesnil, premier jardin créé sur un ancien viaduc ferroviaire, inauguré par Jacques Chirac en 1993, l’équipe municipale avait commandité à l’Atelier Parisien d’Urbanisme (APUR) une étude complète sur la Petite Ceinture (Réflexions et études pour le réaménagement de la Petite Ceinture. Dossier de synthèse novembre 2000 – 123 pages) en vue de procéder à son aménagement et à l’ouverture au public de tout ou partie de ce site.

Malgré de nombreux engagements de campagne sur ce thème tant en 2001 qu’en 2008, en particulier dans le 12ème arrondissement, l’équipe municipale actuelle a attendu la veille des élections municipales de 2008 pour procéder au premier aménagement d’une courte section dans le 16ème arrondissement (sentier nature).

Il aura ensuite fallu attendre 2011 et l’approche de nouvelles élections municipales pour que Madame Hidalgo s’intéresse à nouveau au sujet en commandant à l’APUR une mise à jour de son étude de novembre 2000.

Parmi les lignes directrices des préconisations de l’APUR, on peut citer :

  1. la suppression de l’usage ferroviaire sur le sud de la petite ceinture ;
  2. le maintien d’un usage ferroviaire sur l’Est de la Petite ceinture (19ème, 20ème et 12ème) ;
  3. la permanence des usages ferroviaires intensifs sur l’ouest (RER C) et entre les faisceaux Gare de l’Est-Gare du Nord et Gare de Lyon-Gare d’Austerlitz ;
  4. la nécessité de développer une politique relative aux dernières gares existantes aujourd’hui, médiocrement utilisées et entretenues.

La discrète concertation lancée fin 2012 et clôturée en février 2013 sur le sujet s’est conclue – sans surprise – par une demande quasi unanime des citoyens : « Cessons de ne rien faire de la Petite Ceinture ».

Cet attentisme n’a que trop duré, il est temps de permettre aux parisiens d’accéder à la Petite Ceinture dans le cadre d’un véritable projet d’ensemble, d’en faire une nouvelle ligne de vie pour Paris.

Retour au dossier

 

Présentation en vidéo d’une friche de « Bercy-Charenton »

Voici une présentation du 15 mai 2010, réalisée par Alexandre Bouchy et Matthieu Seingier, montrant que des membres de l’équipe de ce site avaient déjà réalisés l’opportunité de cette zone tandis que l’opposition la négligeait :

Partie 1 : introduction depuis le parc de Bercy

Partie 2 : Présentation d’une des friches

 

Six ans de perdus ?

Aujourd’hui en 2014, la dernière grande zone à aménager sur la commune de Paris est la zone de Bercy-Charenton. Cette zone qui relie le quartier de Bercy à Charenton dans le Val de Marne s’étend dans le 12eme arrondissement sur 63 hectares.

Un groupe constitué de l’architecte Rogers associé aux ateliers Jean Nouvel  a travaillé sur une vision à long terme de l’évolution de ce quartier.

 Ce travail remarquable était de nature prospective et exploratoire, appuyé sur des compilations de documents et projets techniques en cours. Il nécessitait de nombreuses études complémentaires tant sur ces aspects de typologie foncière que de la nécessité de trouver des financements.

Il a fallu attendre le conseil de Paris des 6 et 7 juillet 2009 pour voir prises des délibérations (2009 DU 73) destinées à lancer des « marchés de prestations intellectuelles », autrement dit d’autres études onéreuses, encadrées par les objectifs de la Ville de Paris, eux-mêmes issus d’une étude rendue en mai 2008 par l’une des administrations, l’Atelier Parisien d’Urbanisme (APUR)…

Que le lecteur excuse la litanie qui suit mais en juge : prolongement de la rue Baron Le Roy, élargissement du quai sous le pont national, « création d’un cheminement piéton entre le boulevard Poniatowski et l’immeuble « Lumière », de « logements, notamment sociaux », de « programmes à vocation économique », d’un centre de tri de déchets, à quoi s’ajoutent pêle-mêle la possibilité d’accueil de foires et de cirques, la construction d’une gare de RER D et de desserte de bus, l’aménagement des berges de Seine, la reconfiguration de l’échangeur de Bercy, la mise en valeur du bastion n°1…

Le 23 juin 2010, c’est l’architecte-urbaniste Richard Rogers – co-auteur du centre Pompidou – (plus précisément l’agence Rogers Stirk Harbour + Partners) associé aux Ateliers Jean Nouvel (qu’on ne présente plus) et à l’agence TVK qui ont finalement été désignés pour réfléchir à cet aménagement.

Leur compte-rendu, présenté le 16 mars 2012, vaut le coup d’être visionné :

Cliquer sur l'image pour visionner le film le diagnostic "Bercy-Charenton"

Cliquer sur l’image pour visionner le film le diagnostic « Bercy-Charenton »

Ce travail remarquable était de nature prospective et exploratoire, appuyé sur des compilations de documents et projets techniques en cours. Il nécessitait de nombreuses études complémentaires tant sur ces aspects de typologie foncière que de la nécessité de trouver des financements.

Mais moins d’un an après la désignation de l’équipe d’urbanistes, une réunion publique, en présence du premier adjoint, Anne Hidalgo – décidément déjà en campagne pour la succession de M. Delanoë – a été organisée le 11 mai 2011. Une seconde l’a été également le 11 novembre 2011.

Ces réunions sont, il faut l’avouer, des succès en termes de participants (au moins 250 personnes pour la première) ce qui montre que de nombreux Parisiens étaient intéressés par les projets d’aménagement dans leur quartier.

Mais est-ce que ces réunions peuvent réellement être qualifiées de concertation ?

En effet, il importe de s’arrêter sur ces deux réunions car elles illustrent parfaitement la manière dont les élus municipaux prétendent écouter les citoyens : d’une part, sur la forme de ces deux réunions, animées par une société privée (société Etat d’Esprit), ce qui laisse franchement dubitatif sur la gestion de la ville de Paris. Alors que le personnel a explosé durant ces deux derniers mandats, notamment dans le cabinet du maire à des fonctions de communication, on se demande ce qui peut justifier de faire appel à des « professionnels de la conduite de concertation »…

D’autre part, en ce qui concerne le fond, rien de nouveau n’a été annoncé dans la première réunion (en tout cas pour toutes les personnes qui suivaient déjà le dossier). Encore moins sur la liaison entre le quartier de Bercy et la nouvelle station de tramway censée le desservir pourtant objet de questions multiples des habitants (au bout de la rue Baron Le Roy).

Loin de nous de critiquer l’appel à la participation des habitants. C’est l’interférence entre un travail de réflexion par des professionnels de l’urbanisme et des amateurs qui est très gênant. Bien pire, l’infantilisation des habitants est encore plus critiquable.

D’ailleurs, les enfants des écoles Gerty Archimède et 315 Charenton ont également pu « poser leur pierre au projet » et « imaginer la ville de demain ».

Enfin, une « exposition publique » a été présentée pendant les mois de novembre et décembre 2012. Ceux qui prennent régulièrement la ligne 14 du métro à la station « Cour Saint-Emilion » se souviennent en effet de ces quelques panneaux explicatifs de la concertation en cours.

D’ailleurs, la lecture du site de la ville ne permet pas de s’y tromper : « [cette exposition] proposait la synthèse du diagnostic du site et expliquait les premières propositions du plan guide. ».

La phase de concertation s’est achevée par une journée portes ouvertes le 29 juin 2013 et l’exposition était à nouveau présentée dans les chais de Bercy.

En tout état de cause, aucun aménageur n’a été désigné pour l’instant et la modification du plan local d’urbanisme portant création d’une Zone d’aménagement concerté (ZAC) est programmée en 2014 !

Effectivement, dans sa dernière assemblée avant les vacances d’été 2013, le conseil de Paris a adopté une délibération (2013 DU 212) portant les « objectifs poursuivis et modalités de concertation publique dans la perspective de la création d’une ZAC dans le secteur « Bercy Charenton« . Si vous voulez en prendre connaissance, le lien est ici. Vous n’y apprendrez pas grands choses car elle reprend nombre d’objectifs déjà proposés par l’APUR en 2008 (à noter néanmoins l’abandon de la stupide idée d’y implanter la foire du Trône et une proposition nouvelle de taille : la « création de nouveaux espaces verts récréatifs« ).

Aujourd’hui, après 12 ans de mandat et 6 années d’études, alors même qu’une équipe d’architectes urbanistes de renom s’est penchée sur le sujet, la future zone d’aménagement « concertée » porterait sur 13 hectares seulement.

Quand on sait qu’il ne faut pas moins de 15 ans pour rendre vivante une zone d’aménagement (cf le quartier de Bercy, le quartier Seine Rive Gauche), on peut s’interroger sur la capacité de la Mairie sortante à gérer les grands projets.

En effet, dans ce Paris devenu métropole, doit-on avoir une ambition pour ce vaste territoire qui relie Paris à Charenton.

Oui, il doit être de lieu d’une ambition, d’un concept, et programmé sur le long terme dans un grand territoire métropolitain multipolaire.

Le débat est donc aujourd’hui encore totalement ouvert pour exploiter au mieux ce site qui contribuerait à l’expansion de la ville.

Matthieu SEINGIER et Vincent HAM

Quelques tranches d’histoire du site de Bercy-Charenton

  1. DSC00097Le château de Bercy ;
  2. Le passé paléolithique enfoui ;
  3. La découverte des pirogues de Bercy en vidéo ;
  4. Les enceintes de Thiers ;
  5. Visionner une excellente vidéo de l’évolution historique du site (30 min)

 

Le château de Bercy

Article écrit pour le magazine du conseil de quartier en 2010 et republié pour la campagne

Savez-vous que du 17e siècle jusqu’à 1790, date de sa création en tant que commune, Bercy était associé à un château dont le raffinement était connu de toute la France ? Sa construction, sur des plans attribués à François Le Vau, fut ordonnée vers 1658 par un personnage important du règne de Louis XIV (membre de son Grand Conseil, un temps intendant des finances), Charles-Henri de Malon de Bercy, marquis de Nointel.

BERCYPour vous faire une idée de ses limites, tracez un espace entre la Seine, la rue de Charenton, l’immeuble Lumière (cour Saint-Emilion) jusqu’à une partie de la ville de Charenton, où se situait le château. N’hésitez pas à vous rendre rue du petit château, afin d’admirer les écuries et un bâtiment des communs, toujours visibles et récemment restaurés. Entre ces deux bâtiments, imaginez une allée transversale, celle de l’avant-cour du château et surtout un magnifique jardin à la française, dessiné par Le Nôtre, se terminant en terrasse sur la Seine. De nombreuses représentations, des poèmes, célébrèrent la beauté de ce parc, qui fut ouvert au public les dimanches et jours de fête par le propriétaire de l’époque, le comte de Nicolaï, maire de Bercy de 1821 à 1830.

La meilleure description des richesses abritées par le château (magnifiques boiseries, styles Louis XIV, Régence et Rocaille) revient au catalogue de vente aux enchères de ces biens (que certains ont qualifié d’acte mortuaire). Car après avoir échappé aux destructions révolutionnaires, réquisitionnée (une fabrique de papiers peints y fut installée par un proche de Robespierre, qui profita d’ailleurs du luxe de la demeure), cette propriété ne résista pas au développement industriel : vendue d’abord en 1843 à l’armée pour édifier le mur de fortification (dit de Thiers), dont on peut voir encore les ruines d’un fortin près de l’échangeur de Bercy, puis en 1861 à la Société de chemins de fer « PLM ». Le château fut d’abord entouré de voies ferrées avant d’être détruit pour faire place aux entrepôts.

Les boiseries du Grand Cabinet du premier étage remontées au château de Camden Place (Royaume-Uni) dans l' »Eugénie room », photo extraite de http://chateaubercy.wifeo.com

Que reste-t-il de cette résidence ? De nombreuses boiseries sont réparties au musée des arts décoratifs, dans d’autres hôtels parisiens (comme rue de l’Elysée), français ou même anglais. Une console au Louvre. La balustrade de la chapelle du château, qui servit de lieu de culte aux habitants de Bercy jusqu’à la construction en 1826 de l’église de la Chambeaudie, est conservée à Notre-Dame-des-Blancs-Manteaux de Paris. Et un cèdre de son parc replanté aux buttes Chaumont. Pour plus d’information, un formidable site dédié propose photos et reconstitutions : http://chateaubercy.wifeo.com/ (d’où sont extraites ces images).

Attention, ne pas confondre ce château avec le « petit-Bercy », folies du 18e siècle, dont on peut voir quelques vestiges dans l’actuel parc de Bercy.

Matthieu SEINGIER

Qu’est-ce que Bercy Charenton ?

La station "Cour Saint Emilion" et la ZAC de Bercy, modèle d'un quartier réussi

La station « Cour Saint Emilion » et la ZAC de Bercy, modèle d’un quartier réussi

S’il nous faut citer les dernières grandes réalisations architecturales du 12e arrondissement, le quartier de Bercy, le viaduc des arts et la promenade plantée viennent immédiatement à l’esprit.

Elles sont encore étudiées par les étudiants en urbanisme du monde entier.

Mais force est de constater qu’au cours son premier mandat, de 2001 à 2008, Monsieur Delanoë n’a pas même tenté de poursuivre une telle entreprise, pourtant nécessaire à la vitalité d’une ville comme Paris.

Face à l’immobilisme, et dans le cadre d’une réflexion plus globale sur le Grand Paris, l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, avait lancé, en juin 2007, une consultation internationale qui a réuni dix équipes d’architectes et d’urbanistes.

Est-ce cette initiative présidentielle qui a provoqué un électrochoc chez le maire de Paris ?

Il n’en demeure pas moins que durant ce second mandat, Monsieur Delanoë n’avait que le mot grand projet à la bouche.

Et cela tombait bien pour notre arrondissement car, comme vous le savez, il existe dans le 12e un « no man’s land » de 63 hectares côté paris et 12 hectares côté Charenton-le-Pont, au niveau des voies ferrées menant à la gare de Lyon (voir le plan ci-joint) et qui, avec quelques efforts, pourrait être un nouveau pôle du Paris de demain, au lieu du trou béant actuel qui coupe une partie du 12e et de Charenton…

Durant la dernière campagne ce site était déjà, pour tous les candidats l’objet de propositions ambitieuses.

Il était donc légitime d’attendre de la même majorité, finalement reconduite, la réalisation des projets prévus pour ce quartier qui devait être source de richesses et de vitalité, combinant à la fois, aux normes haute qualité environnementale, des logements mixtes et des activités économiques, ainsi que des espaces verts.

Mais rien de concret n’a été réalisé durant ses douze dernières années.

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Matthieu SEINGIER