Depuis le mois de mars, à la suite du dépôt de la loi sur le travail et les montées légitimes de mécontentement de l’ensemble de la population française contre le gouvernement de Manuel Valls et contre le président de la République, notre place de la Nation devient chaque semaine le lieu d’échauffourée violente.
Pour autant, alors que le préfet de Police, sur instruction du ministre de l’Intérieur, Monsieur Cazeneuve, a la possibilité d’intervenir sur le choix des parcours des manifestants, c’est toujours la Nation qui est retenue.
Or les premières victimes sont les commerçants. J’ai pu m’entretenir avec certains commerçants du boulevard Diderot qui tous expriment leur angoisse pour leur vitrine. Et je ne parle pas des agences bancaires mais bien de commerçants indépendants, qui n’ont pas les mêmes polices d’assurances et qui sont seuls pour faire face au tracasseries kafkaïennes des démarches du remboursement, quand celui-ci est intégral.
Ces conséquences justifient le vœu déposé par Valérie Montandon et les élus du groupe les Républicains :
Considérant les dégradations et violences récurrentes lors des manifestations du 9 mars, 31 mars, 9 avril, 28 avril, le 1er mai à la place de la Nation ;Considérant que les affrontements violents ont duré plusieurs heures avec notamment des jets de pierres, de pavés et de bouteilles ;
Considérant que les façades des commerces et des immeubles ont été dégradées et que les commerçants, leurs employés et les riverains, souvent en état de choc, ont du se barricader ;
Considérant que les jours de manifestations, les commerces de la place mais aussi des rues adjacentes rencontrent de grandes difficultés pour travailler et que la fréquentation de la clientèle et leur chiffre d’affaires ont été durement impactés ;
Considérant que la grande majorité des manifestations à caractère social ont leur itinéraire qui se termine ou débute à la place de la Nation ;
Valérie Montandon et les élus du groupe les Républicains émettent le vœu que la Maire de Paris saisisse le Préfet de Police sur la nécessité de varier les itinéraires des manifestations afin que la place de la Nation soit moins sollicitée et qu’une indemnisation des commerçants impactés soit mise en œuvre pour compenser leur perte d’activité.