37,12 millions d’euros. C’est la somme des subventions soumises à l’avis du conseil du 12e arrondissement pour contribuer à des achats par préemption d’immeubles entier de Paris (photos jointes).
Ces délibérations sont l’occasion de distinguer deux visions de la politique sur le logement à Paris.
Trop souvent, la majorité municipale tombe dans la facilité du discours caricatural, consistant à prétendre que la Droite et le Centre seraient contre le logement social ou le logement public et qu’avec la gauche, il n’y aura plus de problème.
En abordant dans leur ensemble ces questions, cela permet de montrer que la droite et le centre sont évidemment favorables à la vraies création de logements sociaux, avec une répartition équilibrée des types de logements.
Ce n’est qu’à titre exceptionnel que des préemptions peuvent approuvées, au cas par cas. Par exemple, des locaux ou des immeubles insalubres ou l’achat des ensembles de bureaux inutilisés sont légitimes à être transformés en logement.
C’est dans cet esprit que j’ai présenté les positions de vote de mon groupe :
Un sondage récent d’Ipsos, consacré aux attentes des citoyens pour les municipales à venir fait apparaître deux sujets prioritaires nouveaux par rapport à 2020.
D’une part, l’accès au soin est désormais le deuxième sujet de préoccupation des citoyens et citoyennes, derrière la sécurité (qui au passage dépasse le clivage droite/gauche).
D’autre part, la question des finances publiques, qui a gagné 10 points par rapport à 2020, en raison surtout de l’explosion de la dette publique qui devient un sujet d’angoisse y compris au niveau local (malgré les règles strictes de la comptabilité des collectivités territoriales).
On peut donc comprendre que cette préoccupation minoritaire en 2020, puisse devenir une inquiétude majeure à Paris puisque la dette de la Capitale atteint désormais 9 milliards et que les recettes de la Ville demeurent énormes.
L’une des explications de cette dérive demeure la frénésie d’achat immobilière, nonobstant vos discours sur une maîtrise budgétaire, car la lettre des principes budgétaires seraient respectés.
La Ville de Paris est devenue le premier investisseur en logement de la Capitale, avec ses bailleurs sociaux, selon une étude du cabinet très capitalistique Newmark, de novembre 2024.
Si encore il s‘agissait de la création, qui tirerait le marché à la baisse, ou pour transformer la destination de local en logement, ou pour loger des personnels de première ligne, comme vous l’avez présenté lors du dernier conseil, concernant le 25-27 avenue du Docteur-Arnold-Netter, à Paris, on pourrait comprendre. Mais l’achat dans le diffus, sans d’ailleurs tenir compte du taux de logement social atteints dans l’arrondissement n’est pas tenable.
Cette politique nous même paraît dangereuse car, au-delà de l’interventionnisme sur un marché complexe, elle ampute des marges de manœuvres pour d’autres investissements d’intérêts général de demain.
C’est la raison pour laquelle, concernant ce type de préemption, nous voterons contre :
5 Villa Godard
achat de 2,8 millions dont 798 550 euros de subvention de la Ville) ;
Un ensemble 24- 26, rue Sibuet – DLH 351
80,18 millions dont 24 446 262 euros de subvention de la Ville
Un immeuble en brique du 1 rue Paul Crampel
DLH 363, 4,3 millions euros dont 636 649 euros de subvention de la Ville
Un haussmannien du 5 rue Paul Crampel et 8 rue de Rambervillers
La DLH 369 (, 4,9 millions euros dont 1 190 280 euros de subvention de la Ville) ;
- La DLH 393 (un ensemble 18- 20 Rue Sibuet, 42,30 millions dont 10 685 222 euros de subvention de la Ville).
Le total des subventions de ce jour est de 37,12. Je propose d’en faire l’économie et de profiter des DMTO pour mieux investir.
A l’inverse, nous allons voter favorablement :
- La DLH 172 qui porte sur un programme de rénovation.
- La DLH 273, sur les îlots de fraicheur, qui constitue aussi une amélioration attendue du parc social existant ;