Dans le cadre du Conseil d’arrondissement du 17 octobre 2016, une délibération portait sur les pigeonniers de la ville de Paris censés aider à la régulation des pigeons de Paris. Je suis intervenu pour stigmatiser une nouvelle foi la naïveté de la ville de Paris sur les « nourrisseurs » de masse qui ne sont pas sanctionnés
Je ne vais pas vous faire un cours sur les pigeons. Il serait fort ambitieux de vouloir les éradiquer totalement de Paris. Ils font partie du patrimoine.
Il ne faut toutefois pas oublier qu’ils sont aussi porteurs de germes, dont certains peuvent être pathogènes pour l’homme, et leurs fientes comportent des particules allergènes. Cela constitue tout de même une nuisance. Nous parlons bien d’un sujet de santé publique.
Cette étude de 25 000 € afin de réaliser un bilan sur l’installation de pigeonniers pour évaluer leur avantage par rapport à leur coût est une bonne chose. Nous voterons favorablement cette délibération.
Par contre, nous restons plus dubitatifs sur le volet que vous qualifiez de « sensibilisation des nourrisseurs ». On a l’impression que l’on veut « sensibiliser », comme si ces nourrisseurs étaient des enfants.
Il ne s’agit pas de stigmatiser le Parisien assis dans le square qui donnerait quelques miettes de son sandwich, mais bien de personnes qui nourrissent sciemment et massivement les colombidés, et qui sont organisées en réseau, de surcroît.
Vous le rappelez dans la délibération. Et ils excèdent les habitants, parce que leurs actes ont de véritables conséquences dangereuses pour la santé publique. Ne pas le dire clairement est une forme de négation de cette réalité, à l’instar de la manière dont vous appréhendez parfois les questions de sécurité avec la prévention et non la répression.
Or, nourrir les pigeons est passible d’une contravention de 3ème classe, et les dernières statistiques de la Ville ne font état que d’une centaine de contraventions par an.
Avant même les résultats de cette étude à laquelle nous sommes favorables, cette délibération est l’occasion d’interpeller l’exécutif parisien pour qu’il assume sa part de responsabilité (…) au nom de la santé publique et de la propreté de notre ville.