Le débat relatif aux orientations budgétaires 2014 lors du conseil de Paris du mois de novembre nous permet d’appréhender avec inquiétude le dernier budget de la mandature de B. Delanoë.
En effet, deux traits marquants se dégagent : l’autosatisfaction de l’équipe sortante et l’inconséquence de ses dernières décisions budgétaires et financières.
En réalité le bilan de la gestion Delanoë-Hidalgo se résume ainsi : une gestion dépensière, opaque, et des investissements insuffisants pour améliorer la qualité de vie des Parisiens.
Ce constat de mauvaise gestion repose sur un endettement massif (1 milliard d’euros en 2001, 4 milliards en 2014), une explosion des dépenses de fonctionnement : 12 000 agents recrutés depuis 2001, une augmentation de 40 % du train de vie de la municipalité et financées par les lourdes hausses d’impôts locaux et de taxes votées par la majorité municipale.
Un chiffre suffit à illustrer ce matraquage systématique contre le contribuable parisien : les impôts directs représentaient par Parisien en 2001 : 775,30 €, et en 2012 1426 €, soit 84 % d’augmentation.
Mais dans la même période, seulement 320 € de dépense d’investissement supplémentaire par Parisien.
Alors que la municipalité a croulé sous les recettes des droits de mutation (+ 143 % en 12 ans), cette manne providentielle n’a en fait été consacrée qu’aux dépenses de fonctionnement et à des subventions en crescendo à certaines associations.
J’ajoute qu’aucun audit général des finances de la ville n’a été pratiqué au cours de ces deux mandatures. Les Parisiens seraient pourtant en droit de connaître l’utilisation qui est faite de leurs impôts.
Alors que le Gouvernement tente une diversion fumeuse au marasme national avec l’annonce d’une remise à plat de la fiscalité, et que Madame Hidalgo surjoue une partition « distante » avec le couple Hollande-Ayrault qui a asséché le pouvoir d’achat des ménages ; les habitants du 12e attendent de leurs édiles qu’ils réduisent les dépenses inutiles pour financer leurs priorités en matière de sécurité, de propreté, de logements accessibles à tous, et de services municipaux de proximité pour toutes les familles de l’arrondissement.
Hervé Croux
Conseiller National UMP pour le 12e